Ljoudune : trans-historicité et trans-essentialité

ma malsanité me confond nous-même…
c’est le grand mélange, la dilution…
apparritionnement de Ljoudune numérotaillée de 0 à 1000, qui est paléolithiqueuse, donc.
elle se meut continûment et à son gré au sein et le long de son historicité
est-ce un guerrier vulvique, un chevalier vulval ? le signe y est, en tous cas !- le signe secret de la mandorlienne vagineuse
ça sait jouer de sa multivocité…
les trois hauts-symboles : diurne-mort, nocturne électriquetrique et nocturne phosphorescenteux

Ljoudune arrache le temps

Ljoudune paléolithiquante chante

Ljoudune, substance vagineuse

Ljoudune est, entre autres, une substance évolutive et fragmentique multi-incarnative. C’est oscillanteuse entre dualités. Ljoudune possède une vulve buccale érubescente ou une bouche vulvaire ou un naseau vulvique. Peut-être même pour la taquiner pourrait-on l’appeller «la vagineuse» ? Ça peut rire : «ha, ha, ha, ha !». Ça peut aussi gémiriner hyper-sexuellement, tel haute-salope : «Mmmm, ahhh, ouiiii, mmmm, haaaa…». Sa présence est un mystère de chairâtre plissée, une promesse aventureuse de la dissimulation d’orifice et d’humidification. De ses pleines lèvres rubicondes émanent senteurs affolantes et nauséeuses ; filaments de cyprine acide. Écoute, écoute, elle peut même imitrer le loup, soyeuse et grise thérianthrope : «ahouuuuuuuuuu, ahouuuu». Ljoudune, mais là, delmande en susurant érotiquement, mais quand-même un peu mécharmment, comme elle jouerait de ses féroces ongles noirs sur une peau avide de sanglantes griffures :
Ce qui sera a-t-il un poids ontologique et historique ? Est-il déjà là ? Quel est l’équivalent temporel, en mot donc, du «presque rien» ? Continuité, discontinuité, tu es toujours obsédé par cela ? Existe-t-il une sorte de gourlet d’étranglementation du presque-présent et plus-encore-futur ? Il semble que la conscience ne chuchote ni ne crie ? Existe-t-il une chimie des liens entre plersonnes, au sens par exemple de longs filaments étirables et verdâtreux ? Adviendra-t-il temps où choix pourra s’opérer tout les matins de son enveloppe physique ? Pourra-t-on incarner toutes choses et êtres en tous temps ? Suis-je ce qui sera ? Où slont et que font les dix mille grénérations me précédaninant ? Peut-on les entendre quand on bouge les bras, par exemple ? Se peut-il que magie soit ? Ou bien est-ce ta saloperie de sensibilité qui se joue aimablement de tézigue ? Le voltage de ta conscience peut-il être trop élevé, à te faire hurlier ? Un archétype découvert ou créé provoque-t-il comme des vagues à la surface de la conscience, de l’intériorité ? Si l’on écarte doucement les lèvres de pierre de l’enfer, apparait dessous un magma rougeoyant de serpents de fleu, un cœur mauvais, s’en échappe-t-il des lentes vapeurs nauséabondes et verdâtres (qui t’ont provoquée mauvaise nuit et tristes et tourmentée mâtinée, apeuré certainement fus-tu) ?
ah ah ah ah ahhhhhhhhhh ah ah ah aha ahhhahahahahahahhhhhhh a h a a a

Ljoudune est aussi chien de vue

joies de la létographie

le létoscope est la troublante lanterne de la mort, prodiguant d’inconnues angoisses livides, chacun de ses regards projetant des gerbes d’un sang moite et noirâtre. qu’il doit être profondément délicieux, par fois, d’agir comme bourreau sadique…
le létorama est la mise en scène de la vision de la mort
le létographe est le créateur du mouvement même de la mort, ayant soin, ici comme ailleurs, d’inverser strictement le point de vue !




« une essence (eidos) est pour les grecs un mouvement, la dynamique d’une entrée en présence ou d’un apparaître. une essence est tout sauf une nature ou une instance fixe » (là c’est une citation de catherine malabou) elle est donc aussi à l’inverse passage en absence ou disparaître !!!! (là c’est nous…)

Penthésilée, fleur perverse

jeune penthésilée holopherne

androgynie philosophique de kleist

penthésilée et achille sont enceints de moi
achille et jérôme sont enceintes de penthésilée
je suis enceinte de moi-même
achille et penthésilée et jérôme sont enceintes de l’enfant-mort
l’enfant-mort est enceinte de jérôme
je suis penthésilée et achille enceints de moi
penthésilée est achille enceinte d’elle-même
suis-je seulement ?
uls sont des fommes
unu fomme est achille, penthésilée, moi et l’enfant-mort

de l’un sont les autres

Penthésilée : Viens maintenant, doux ami, viens, mets-toi à mes pieds. Approche encore – mais plus près ! tout près de moi. Tu n’as pas peur de moi ? Tu ne me hais pas, moi qui ai su te vaincre ? Dis-moi : as-tu peur de celle qui t’as jeté dans la poussière ?

Achille (à ses pieds) : Comme les fleurs d’un rayon de soleil.

Dans le même temps la Reine,
sueur puante et ivre rage, s’est approchée,
Les sombres dogues silencieux derrière elle,
Scrutant de tout son haut,
Tel chasseur fou, montagnes et forêts ;
Et à l’instant qu’il écarte les branches
Pour se laisser tomber à ses pieds :
ha ! Sa ramure trahit le cerf, crie-t-elle.
Sa vulve guerrière concentre alors le flux sexuel,
Se trempe d’une cyprine vicieuse.
La main y plonge, pince le clitoris en folle érection.
Une senteur ensorcelante émane de ses soyeuses aisselles touffues.
Et aussitôt elle bande avec la force des déments
Son arc, cruel et impitoyable tel faucon mauvais,
En sorte que les extrémités se touchent,
Et elle relève l’arc et vise et tire,
Et lui décoche la flèche dans le cou;
S’y enfonce en un bruit de peau percée, de chairs déchirées.
Il tombe : Un cri sauvage, triomphal, monte du peuple.
Mais cependant, il vit encore, le plus pitoyable des hommes,
La flèche saillante dans la nuque,
Il se relève dans un râle et tombe
Et se relève encore et veut s’enfuir ;
Mais, hardi ! crie-t-elle : Tigris ! Hardi, Léäne !
Hardi, Sphinx, Michelbobetus ! Dirké ! Hardi Hyrkaon !
Ses tétons d’acier luisent au soleil, sa poitrine est vorace et arrogante.
Et elle se rue – se rue avec toute la meute, ô Diane !
Sur lui, et le tire – le tire par le cimier
Comme une chienne parmis les chiens,
L’un le saisit par la poitrine, l’autre à la nuque
Et le jette au sol qui tremble de sa chute !
Lui, qui se traîne dans la pourpre de son sang,
Touche sa douce joue et l’appelle :
Penthésilée ! Ma fiancée ! Que fais-tu ?
Est-ce là la fête des roses que tu m’avais promise ?
Mais elle, une lionne l’aurait entendu,
L’affamée rugissante à la recherche de sa proie
Dans les champs de neiges désolés ;
Elle plante, arrachant la cuirasse de son corps,
Ses dents, les plante dans sa blanche poitrine.
Elle et les chiens rivalisent,
Íéréïs et Kleros, les crocs du côté droit,
Le côté gauche pour elle ;
Et fouaille de sa langue les blessures roses offertes.
Sa tête approche ensuite de son vit,
Tranche net d’un coup de mâchoires,
Puis, horreur, avec un grognement de plaisir atroce,
Avale son butin.
Par son vagin victorieux, émanent
Des volutes bleutées d’humeurs enivrantes.
De lui, les cris de douleurs inouïs se heurtent à la folie meurtrière.
Les râles de mort et de jouissance forment des flots furieux
S’entremêlant sauvagement.
Son sang menstruel s’unit à celui de sa proie
Lorsqu’elle frotte son bassin brûlant au beau cadavre.
Dans un long cri d’orgasme d’outremonde, de son poignard,
Elle lui crève les yeux, nuit éternelle…
Quand je suis arrivée, le sang dégouttait de sa bouche et de ses mains.

S’entremêlant sauvagement.

Son sang menstruel s’unit à celui de sa proie

Lorsqu’elle frotte son bassin brûlant au beau cadavre.

Dans un long cri d’orgasme d’outremonde, de son poignard,

Elle lui crève les yeux, nuit éternelle…

Quand je suis arrivée, le sang dégouttait de sa bouche et de ses mains.

d’autres penthésilée, oscillanaient électriquement, avec une grâce bleutée, entre immancece charmante et transcendance voluptueuse (1)