La Béance, éléments de cosmogonie et mythologie perséphonique

La Béance est la avant et après. Guetteuse.

En Perséphonie, nous possédons un sens supplémentaire nous permettant de véritablement voir les forces jouer. Nous sentons donc, physiquement, la puissance rongeante du chaos. Il attend, félin cruel et patient dissimulé derrière ses fleurs: usure, maladie, folie, erreur.

Le chaos est à la fois béance et désordre.

Notre sens a pour nom ontolie, permettant de ressentir physiquement l’abstraction.

Penser le chaos comme béance n’est pas de prime abord si facile.
La Béance est vivante, elle inspire et expire..
Phénomènes d’attraction et de répulsion.
De quoi ?
Notre monde est dans ce que respire la Béance…
La respiration de la béance est cause du multiple et du mouvement et du temps.
L’équivalent dans votre monde de la pluie et du vent ressentis.
Le bruit de cette respiration.

Est-il possible de penser le temps comme une sphère ?
En Perséphonie, par l’ontolie, nous pouvons voir le temps comme on lirait le poème de toutes choses, écrit sur une sphère de verre.
Le temps est une boule de gélatine chahutée par les flux et reflux de la béance. Le temps est gélatineux. La gélatinité du temps.

Une autre tâche de iéréïs koruskan est de maintenir la permanence du présent, qu’il n’ai pas de décrochage ou de trou. iéréïs koruskan doit parfois recoudre le présent lorsque déchirure se forme, sous l’effet du souffle de la béance.

En Perséphonie, le chroneur est celui qui est chargé de l’entretien du temps.
Le chroneur ou chronier a à sa disposition plusieurs outils. Le Pèse-moment est une petite balance à moment. Quelle unité ? Quel est le poids d’un instant ?
Brosse pour entretien du temps, outil pour ajuster le poids du temps.
Ouvrir et fermer le robinet temporel.

Le temps se mène comme on conduit un cheval.
Kali est la déesse du temps.

iéréïs koruskan est le conducteur du temps et demande aux déesses de modifier leur allure et leur travail ensemble.
En effet, voici les déesses du temps, dont les noms sont: Hhhhhhh, expire et clôt et hhhhhhH, inspire et ouvre): l’une ouvre et l’autre ferme. L’une créé du futur et l’autre fabrique du passé. Quoi? Le temps est une matière à travailler. Leur œuvre, ainsi que celle des chroniers, explique la merveilleuse stabilité du temps, où jamais le futur ou le passé ne se mèlent au présent. Concepts de l’ouvrure et de la fermure.

.

En Perséphonie, à cause de la respiration de la béance, le sens du temps s’inverse parvenu au bout, comme un mouvement de balancier et ainsi le futur devient-il passé, devenant ce qui vient vers nous. Appareil pour déterminer le sens du temps ? Casque avec corne au bout pour écouter le bruissement de l’écoulement du temps.

 

Méthode de pile ou face: si j’ai raison, c’est que je savais et que donc le futur existe déjà…

La paramnésie est provoquée par un accroc non encore réparé par les chroniers dans la substance temporelle.
Le temps oscille d’avant en arrière, mais également latéralement ainsi que sur lui-même, comme une sphère pendue par un long fil…
Le temps, comme une bille de métal sur un plateau de marbre rectangulaire, oscillant en deux axes, décrit des allées et venues elliptiques, de même sens, mais toujours différentes.
Distinction du temps en-soi (la bille) et du temps de l’étant ?

Le tempiste est celui qui fait pousser la substance-temps.
Voici un authentique trou à faire croître le temps:

 

 

Chatoyance de l’identité et de l’apparence en Perséphonie

En Perséphonie, nous sommes en général beaucoup plus chatoyant que vous. Notre identité ainsi que notre apparence peuvent varier au cours de la journée et oscillons-nous ainsi sans cesse, même au cours d’une simple journée, entre objet et sujet, mâle et femelle, humain ou animal, soi et l’autre ou tout autre antagonisme… Nous ne connaissons pas la discontinuité.
La rationalité perséphonique est avant tout aquatique, de fluide et de gaz constituée. Elle est songerie volutéenne, liquiditive, labile et méandreuse…
Notre conscience, dont l’étirement de son périmètre est excessivement fort, se dilue plus aisément entre les infinis autre de l’extérieur (je suis cet arbre, je suis cette personne passant, etc) et autre de l’intérieur (ma conscience est simple partie d’un paysage intérieur, habité de choses fortement inconnues et dont l’altérité et la puissance ne sont guère moindres).
Ci-dessous, voici quelques illustrations de iéréïs koruskan en voie de réïfication, devenant objet métallique, puis en devenir de féminisation où il s’accomplit alors en perséphone koruskan.

Le voici en bestialisationnement:

oreilles de cochons de iéréïs koruskan

Masques de Perséphonie. Une conférence de iéréïs koruskan.

iéréïs koruskan donnera une pseudo-conférence sur les masques perséphoniaques le décadi 20, Ventôse 225 (lieu à préciser, mais certainement sous l’orme de sibérie, aux alentours de l’heure apéritive, plan ci-dessous). L’entrée est libre et absente et une tenue incorrecte sera exigée.

En Perséphonie, il n’y a somme toute qu’une chose, il n’y a rien d’autre que iéréïs koruskan, qui est donc l’entité suprême monadologique, s’incarnant en soi-même (iéréïs koruskan s’incarne dans des iéréïs koruskan et est simultanément toutes choses). Ainsi, Jérôme Schirmer n’est que le masque de iéréïs koruskan, c’est en quelque sorte son être-masque…

Les masques portés, l’objet-masque donc, quant à eux, sont la plupart du temps minimalistes et révèlent plus qu’ils ne cachent.

Ils sont également déformatifs et actifs, selon les critères esthético-perséphoniens en vigueur.

Ils captent, pour les suivants, l’énergie atmosphérique perséphonique nécessaire à la production de la schirme.

Là ou qu’y ya la conf’ et qu’est trop michto comme place…

Le masque non-masque, soit Jérôme Schirmer comme être-masque de iéréïs koruskan:

Le masque arachnoïde aux cils vibrations et sensitifs permet à iéréïs koruskan de caresser l’être comme on entretient du cuir, garantissant par ce fait la conservation de sa qualité, de son onctuosité, de sa douceur ainsi que de sa continuité.

Une seconde fonction tout aussi cruciale est de donner à iéréïs koruskan la possibilité de ouïr la musicalité des choses, de capter le son qu’émet chaque chose en tant qu’elle existe, le bruit ontologique émis… De ceci découle l’aptitude de iéréïs koruskan à pouvoir converser authentiquement avec les choses.

Face aux Anneaux de Buren, vue de sous le casque…

Les masques-gélatine (portés lorsqu’un iéréïs koruskan vient tout juste d’accomplir son incarnation dans un Jérôme Schirmer):

Masque pluri-schirmeriques:

Masque chronophobe, permettant à iéréïs koruskan de parcourir les temps sans changement notable de son apparence:

Version plus puissante du masque chronophobe, permettant de traverser paisiblement des millénaires entiers:

Masques déformatifs enlaidisseurs:

Masque dit de « narvalo suprême »:

Le masque spéculaire:

Les sur-membres de iéréïs koruskan

iéréîs koruskan, afin de mener dignement son office d’ambassadeur perséphoniaque, est miraculeusement et fort bellement pourvu de divers sur-membres: tentacules, yeux et antennes…

Il possède également un troisième oeil lui permettant une vision souterraine et arrière. Cet œil-au-cul illustre ainsi l’expression « parle à mon cul, ma tête est malade », qui nous fait tant rire en Perséphonie…

Son couvre-chef quant à lui porte un autre oeil encore, très utile dans la circulation…

Le plastron de iéréïs koruskan

iéréïs koruskan porte un plastron-émetteur de cuir agrémenté de lumière, de miroir et de tentacules. La lampe émet un très puissant rayon de consolidation, faisant que les choses gardent tendance à rester comme elles sont. Il s’agit de la merveilleuse stabilité ontologique de l’étant. Cette énergie diffusée sur le réel est fort prisée des Krrrr, qui s’en nourrissent avec gloutonnerie. La consolidation peut également s’opérer par capillarité grâce aux tentacules. Lesquelles permettent par ailleurs à iéréïs koruskan de rentrer en contact approfondi avec ce qu’il touche ainsi (diagnostic et soin médical, réparation automobile, acquisition de force d’un arbre, empathie poussée, déplacement immobile, alimentation et abreuvement, la liste est infinie…). Le miroir enfin, dans un magnifique et paradoxal renversement de perspective, n’est pas siège du reflet mais comme fontaine de réalisation: il est ce qui littéralement réalise, au sens de devenir réel, présent, existant. C’est donc un émetteur plutôt qu’un habituel réflecteur passif. En lui passe le courant de réification générant de l’étant et son nom exact est donc « réificateur ». Lourde est donc la charge de iéréïs koruskan!

Le plastron a également pour fonction de purger iéréïs koruskan de la terraille (nom donné en Perséphonie à l’excès d’influence de votre monde sur nous-même) par une circularité de génération de force occasionnée grâce à l’enserrement burnesque et bital …