ach, c’est 852 ! Aux morts amis… Aux péris enfants… Aux effluves nauséabondes… A Antonin et Génica…

Aux effluves de mort,

Aux effluves de mort, froid

Aux effluves de mort, blesse.

Aux effluves de mort, joue

Aux effluves de mort, déchiquete

Aux effluves de mort, danse

Aux effluves de mort, perce les yeux

Aux effluves de mort, as-tu jamais humé le parfum cruel de la décomposition d’un jeune corps ?

Aux effluves de mort, racle les chairs

Aux effluves de mort, suce le pus

Aux effluves de mort, je leche goulûment tes aisselles odorantes et sales, où une bleue toison repoussante vient griffer ma peau

Aux effluves de mort, compose le 07 83 71 27 01

Aux effluves de mort, mélange bien les eaux grises et vaseuses du tourment

Aux effluves de mort, ha, ha, mes meilleurs amis sont partis

Aux effluves de mort, pose tes mains sur le verre, fixe tes yeux vers la lumière de nuit, puis reste songeur

Aux effluves de mort, tous ces visages dans ma chambre, me hantent

Aux effluves de mort, il y a des enfants décédés, aussi

Alors certainement, elle et moi, ses cauchemards, mes hantises, sommes véritablement EXTRALUCIDES, amants d’ailleurs…


Tu te souviendras avec milles interrogations et un peu de gène aussi, que ce texte fut écrit à très peu de jours précédant le décès d’un mien neveu âgé de dix ans.


Génica Athanasiu est décédée le 12 juillet 1966, jour de mon premier anniversaire. Se peut-il qu’une partielle métempsychose ait eu lieu ? Et que l’âme d’Antonin s’y soit également mêlée ? Tant de choses s’expliqueraient, non ?

au théatre des proies, le chasseur