VERSION I
O, petit con qui se l’a pète, blouson de cuir râpé, fringues quelconques et sans formes, fait du noise avec des hurlements dessus, picole (se bave dessus dans ces cas-là), traîne…
Soirée, il s’engueule encore, y a des coups, (bah oui, pauvreté, déterminismes sociaux, raciaux et géographiques) avec E, salope sexy, caractère de chienne enragée, cheveux noirs, sales et relevés.
Elle se barre, raide, mauvaise came, ptêt’ juste pour emmerder O, voir la taille de ses couilles, se fait renverser par un vieux con haineux.
Le quartier n’est pas sûr, les secours se pointent, tard. Aux fenêtres, les gens s’en foutent vite: mise en scène, zéro, commentaires, que dalle.
E est sauvée, un peu, mais finalement, la transfusion passe mal, hop! complications (pas compétents, dans cet hosto de merde).
O est quand même venu voir sa gonzesse, habitué à sa présence comme un naze, et puis, en plus, c’est elle qui a les clés de la caisse. Il se fait virer de l’hôpital, pour tapage…
Bon, E crève.
Des jours, O zone de plus en plus, tombe dans des plans total foireux. Défoncé grave, il n’a même plus envie de niquer, ni de rien du tout, s’en branle de tout.
Un jour, il doit beaucoup d’argent, sa punition tombe: attaché entre deux bagnoles qui le démembre lentement. Il ya même un enculé sous acide qui lui a bouffé un téton.
Fini.
VERSION II
O n’a pas rencontré E, n’a pas de don particulier, est plutôt morne, fermé et con; sa vie est triste et monotone.
Ah, ah, ah, voilà un bon contre-mythe !!!!!!!!
VERSION III
Ni O, ni E n’existent.
VERSION -I
-I,I
Nous sommes O et E.
La mécamour est un exo-squelette à programme informatique connecté, sur lequel on n’a qu’une faible capacité de décision. Il est oléo-ondique, pourvu de courroies, pistons, manomètres, bois, métal et bordel divers.
-I,II
Le complexe de O et E.
Désigne l’ambivalence des sentiments et (Allo ? Oui, qui cela ? Ah bien, le psy du quartier… Bien sûr, bien sûr, le sparagmos comme symbole de la castration… Quoi encore ? La punition de la déviance… Ok, allez, à bientôt!)
VERSION IV
O ramène E.
Ptits trucs sortant du tube de dentifrice conceptuel:
– l’humain est une tentative;
– O et E sont des traceurs de limites;
– O et E = sentiments, bêtise, émotion, irrationalité.
– comment faire le bien ?
– ils sont en nous, s’incarnent et nous les interpretons.
VERSION V
Œ = (O dans E) ⇒ Ethel est éther.
L’incarnation linguistique, c’est joli et rusé: tant intense leur amour fut, il lui enfonce la bite que jamais il ne s’éteint dans sa chatte si chaude et leurs maux si bien à lui se prolongent dans nos mots, s’agite un peu, jouit comme un fou, criant et coulant, tandis qu’elle se tord de fureur jouissive…